sâmbătă, 7 ianuarie 2012

L'Assomption

C’est le 15 août.

Je ferme les yeux, me revoyant la fille de dix ans dans le bus qui va à Săcel, ma commune natale, où habitent mes grands-parents.

Nous sommes partis à l'aube de la localité appelée Viseu de Sus. Dans le bus agglomeré il fait très chaud. Sur la Colline Moïsei il y a des serpentes dangereuses. Je suis terrifiée à tous les changements de vitesse ou de direction. Pour me faire du courage je fredonne une chansonette.

Sur la Colline de Moïsei –
de nombreuses serpentes
et une seule voiture

Nous arrivons au sommet de la colline. Je suis contente de n’avoir plus d’émotions. Sur la route, des groupes de gens vont vers la Vallée d’Iza. Ce sont des pèlerins qui ont passé la nuit au monastère de Moïsei et ont participé au service en l'honneur de la Vierge Marie. Dans la tradition locale, le jour du 15 août est triste.


Le bus dépasse un cortège de jeunes. Les filles sont habillées de blanc et les jeunes hommes portent des oriflammes. Le groupe chante un hymne dédié à la Vierge Marie : Les fils de tes larmes.


Je pense que mes cousins sont dans ce groupe. Je vois l’une de mes cousines et je lui fais un signe de la main. Elle me répond en sourirant.




Nous arrivons à l’arrêt et nous descendons. Au bord du chemin il y a beaucoup de villageois qui attendent les pèlerins. Mon père parle avec eux, je leur dis que je suis venu voir mes grands-parents ...

Nous arrivons chez mes grands-parents. Leur maison est en bois avec le toit d’échandoles et de petites fenêtres.

Jour d'été –
dans le noyer près de la maison
crie une pie

La table est dressée sous un vieux pommier. Grand-père apporte de l’eau-de-vie, grand’mère un pot avec des boulettes de viande hachée. Ma mère met sur une assiette plate une tarte aux pommes, la préférée de la famille.

Tous les membres de la famille se réunissent. Les Marie sont félicitées : ma grand’mère, ma mère, ma marraine et plusieures cousines. Pendant ce temps, la cousine Marie que nous avons rencontrée sur la route arrive elle aussi. Elle nous raconte la fête de Moïsei et nous apprend l’hymne qu’ils ont chanté en chemin.

Sur la rive d'Iza
la roue du moulin tourne –
la lune se lève

J’ouvre les yeux. L’émotion est encore vivante aussi bien que le souvenir de nos grands-parents, de nos parents ...



Traducerea în franceză Virginia Popescu

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